jeudi 19 mai 2011

Chercherait-on à fabriquer de la peur ?


Suite à un article paru ce matin dans la Nouvelle République, il nous semblait important de mettre les choses au clair pour qu’aucune ambiguïté ne s’installe et ne fasse douter vos esprits au sujet de notre prochain rendez-vous.

L’année dernière, rappelons-le, il s’agissait d’une manifestation organisée par Vox Populi au dernier moment et tout s’était déjà passé sans incidents notables malgré ce que s’amusent à dire certaines stations de radios. La police avait fait son travail de maintien de l’ordre et chacun était resté à sa place. Aucun incident venant troubler l’ordre publique n’avait été soulevé, que ce soit dans les médias ou même dans les vidéos-amateur disponibles sur Internet.

S’il est vrai qu’une barrière logique et légitime s’était formée entre les deux manifestations, il est facilement constatable que les policiers maîtrisaient totalement la situation. Ils n’ont eu aucunement besoin de faire usage de la matraque pour repousser, d’un côté comme de l’autre, des manifestants sulfureux ! Nous étions plus dans la séparation symbolique que dans l’émeute.

Cette année, c’est un collectif qui organise et déclare en préfecture la manifestation contre la perversion et pour la défense des valeurs familiales. Cela fait 15 jours que les organisateurs peaufinent les moindres détails veillant à  ce qu’aucun n’incident n’ait lieu le jour J.

Un service d’ordre sera présent pour encadrer nos manifestants. Rappelons clairement que, si violence il y devait y avoir, ce dont nous doutons fortement, vu le dispositif sécuritaire mis en place, nous n’en serions pas les instigateurs. Notre but n’est pas de venir faire le coup de poing, mais de marquer nos convictions! Une tenue exemplaire a été, et est, demandée aux personnes qui viendront rejoindre notre manifestation. Si, pour raisons X ou Y, un ou plusieurs manifestants refusaient d’appliquer les règles que nous aurons fixées, ils seront immédiatement expulsés de nos rangs. Ce n’est jamais arrivé jusqu’ici, je ne vois pas pourquoi cela changerait.

Nous sommes relativement sereins sur le bon déroulement de notre rendez-vous. Ce papier de la N.R. vise, d’un côté, comme le veut le scénario de la bien-pensance officielle, à faire passer les manifestants de la gay-pride pour des victimes et des persécutés, et de l’autre, à nous faire passer pour les vilains petits canards. On connaît la chanson et sachez qu’elle ne nous fera pas reculer pour autant.

C’est dans ces occasions que nous remarquons que notre initiative est nécessaire car, comme pour d’autres actions qui vont à contre-courant, tout est mis en place pour les faire avorter. C’est parce que nous sommes conscients du rôle que nous jouons et de son importance devant l’histoire, que nous serons présents dans 2 jours en haut de la rue nationale.

Enfin, pour les personnes qui hurlent à la provocation, je rappelle simplement que nous n’étions pas ces personnes déguisées en bonnes sœurs, que nous n’avions pas des pancartes qui insultaient l’Eglise catholique, que nous ne nous pavanions pas quasi-nus devant les passants le 22 mai 2010. J’ajouterais :  « La provocation est belle et bien de votre côté car, si vous n’étiez pas provocateurs, messieurs, nous ne serions pas obligé de venir dans la rue samedi! »